Challes aux Origines :
Les hommes de la préhistoire ont laissé quelques traces de leur activité sur notre commune.
Ainsi à 3.5 km du bourg, sur la route de Surfonds, dans un bois se trouvait un dolmen, détruit peu de temps après la guerre 39-45, et qui, selon la légende, se mettait à tourner au moment de la messe de minuit.
Il se composait d'une table posée en équilibre sur un seul support.
Quelques découvertes d'objets en silex taillé permettent d'imaginer aussi que les hommes ont vécu ici : biface sur les bords de la Hune, grattoir moustérien à la Galbrunière et surtout au gué de l'Aune, de nombreuses pointes de flèches, racloirs et grattoirs du Néolithique.
La présence gallo-romaine n'est attestée par aucun vestige tangible. Pourtant certains noms de lieux laissent supposer une telle présence. De plus la commune est traversée par la voie romaine dite Saturnacensis,
reliant Le Mans à Orléans.
Challes médiévale et moderne :
Découverte de sarcophages mérovingiens en calcaire.
Lors des travaux de restauration de l'église plusieurs sarcophages ont été mis au jour.On peut donc penser qu'une nécropole existait et probablement aussi un habitat rudimentaire.
Passé "l'an mil", les textes anciens nous permettent de connaître quelques noms : Joscelin de Challes en 1237, Nicolas de Challes en 1247 et en 1252 Hugues du Coudray. C'est justement à cette époque romane que remonte la construction de la première église, plus petite que celle qui existe aujourd'hui.
Il existe aussi d'autres constructions de la fin du Moyen Age. Ainsi au lieudit La Chapelière on peut identifier avant les bâtiments actuels un site fortifié avec douves en eau. Au Vivier, bien avant les bâtiments actuels, on possède une description d'un petit château avec tourelle d'angle et présence d'une chapelle. C'est dans ce lieu que résidèrent pendant longtemps les différents seigneurs de Challes.
La Renaissance est sans doute une période faste à Challes, au moins pour une partie de la population. Cela se traduit par une série de constructions de grande ampleur comme pour l’église qui prend sa physionomie actuelle.
De nombreuses autres constructions furent édifiées à la même époque. Une découverte d'une monnaie d'argent d'Henri III (1583) dans une maison aux Villenettes permet de penser que certaines maisons actuelles ont des origines beaucoup plus anciennes.De plus, certains lieux-dits comme La Chapelière, Le Petit Coudray ou Le GrandCoudray sont d'anciens manoirs seigneuriaux, sièges d'une exploitation agricole et d'un pouvoir tant politique qu' économique et judiciaire.
Sous l'AncienRégime (XVII etXVIIIe siècle) de nombreux documents écrits permettent d'imaginer les conditions de vie de la population (environ 800 habitants).
En 1760, on compte à Challes deux tiers de paysans pour un tiers de non paysans. Parmi les paysans on trouve des laboureurs très riches et à l'inverse des journaliers très pauvres. Parmi les non paysans on peut énumérer des artisans traditionnels (boucher, boulanger, restaurateur, charron, couvreur, grenetier)
et en plus, environ 20 % de tissiers ou tisserands qui travaillaient le lin ou le chanvre. Il existait aussi trois
moulins à blé (au bourg, à Champion, à Bégault) et un à papier (La Sauvagère).
Par contre, des changements interviennent au niveau de la propriété foncière par la vente des biens nationaux confisqués aux quatre propriétaires nobles et aux neuf propriétaires ecclésiastiques.
L’Époque contemporaine :
Les XIXe et XXe siècles amènent dans la commune un certain nombre de changements. Concernant l'urbanisme le cimetière est déplacé de la place de l'église à la route de Surfonds et quelques maisons "bourgeoises" sont construites dans la rue principale.
Sur le plan économique l'artisanat traditionnel se maintient et on assiste même à la création de deux activités
supplémentaires avec un atelier de traitement du crin et une tannerie. La création de deux écoles, l'installation d'une ligne de tramway et de chemin de fer, la mécanisation des campagnes et l'arrivée de l'électricité amorcèrent sans aucun doute le début d'une modernisation.